lundi 17 mars 2014

Katapult - First but not least

Tout a commencé à Pigalle. J'attache mon vélo face au bar qui s'appelle La Fourmi. Je lève les yeux sur la Cigale et je comprends pourquoi le bar s'appelle La Fourmi. Bon point Marie.
Quelques verres et nouveaux amis plus tard, il est l'heure d'aller voir cette non-fameuse soirée "Speakeasy". Rien n'était indiqué mais le lieu a changé au dernier moment. Enfin comme je ne savais pas où c'était, ça ne change rien. Arrivés là-bas. Ils nous titillent, qui est sur liste qui a une place qui êtes-vous. Compliqué. Tout ça pour se retrouver dans une salle vide. Une belle salle en revanche. Un atelier d'artistes, petite terrasse et duplex. Le Dj ne sait pas jouer mais l'ambiance est bonne. Les gens finissent par arriver mais ils sont tous coincés.
On les décoince on rigole bien et on finit par danser. Le Dj change, c'est beaucoup mieux. On danse encore plus, on rigole toujours. Il y a des hot-dogs à l'étage, les mecs qui les font sont sympas, je reste au moins une heure à les faire chier, ils me donnent un repas, je me force à manger. Il est 4h, personne ne veut continuer, moi je sais qu'il y a la Kata. La première de l'année, sur le bateau, le bon. Je me dis que je vais y aller seule. Je ne l'ai jamais fait, c'est excitant ! Je partage un taxi, j'ai des cristaux de boule à facette sous les yeux, ça tient juste pour la photo.

Plus de batterie, la vraie liberté. J'arrive, personne à l'entrée. Je rentre après avoir discuté avec le videur sympathique. Les basses m'accueillent, elles sont encore plus sympathiques. J'ai confiance en la qualité sonore de cette soirée et je retarde presque le moment de la vérifier. La première tête connue est repérée, direction le bar, en bas. Il y a du monde mais on respire quand même. Sonja Moonear joue encore. Elle est belle et elle connait plein de morceaux qu'on aimerait bien connaître. Les gens sont tous hypnotisés par ce qu'elle fait, je mets 0 seconde à m'acclimater. Ah oui c'est vrai, le bar. On reprend l'itinéraire, je voulais lui payer un verre mais je me fais doubler, tant pis je bois mon verre seule et retourne danser. Immédiatement emportée par ce rythme si bien maîtrisé, je ne vois pas les heures passer. D'autres amis arrivent du bateau d'en face, je me plais à les retrouver. Aller fumer dans le froid, sur la terrasse au pied de la cité de la mode et du design n'est pas du tout désagréable. Le monstre vert veille sur nos conversations. La chaleur du bas me manque quand même un peu. C'est reparti. Une croisade me dévie de mon chemin, je me perds. Ça a changé de configuration non ? Je retrouve le bon passage et me rapproche des artistes. Sonja joue encore. Ce n'était pas prévu si ? Elle est en btob avec un certain Charles Hescoët, quel bonheur... Ils son heureux et ça se transmet. Tout le monde l'est. Je rencontre plein de gens avec les yeux, on s'entend. La musique nous lie, nous enivre. Plus tard, je remonte, le soleil nous fait croire qu'il arrive. Je ne sais pas pourquoi je pense à mon vélo à ce moment-là. Il est bien loin, aux mains du week-end Pigallien. On verra demain... Ça papote sec, les gens ont de nouvelles têtes éclairées par le presque-soleil. Quelle alchimie, quelle douceur, quelle facilité. Je replonge en bas, je ne vois pas qui joue. Tant pis. C'est bien de toutes façons. Je discute avec quelqu'un sur un fauteuil, le regard perdu dans le hublot, je me sens poétique. C'est cette atmosphère qui me ment, mais c'est un agréable mensonge. 11h, ma carte bleue a disparu. C'est l'heure de rentrer... Je devais économiser de toutes façons. Je crois aux faux malheureux événements. En tout cas ce qui était vrai, c'est la perfection de cette soirée.

Vivement l'enchaînement estival.



Joué par Sonja

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