mardi 9 février 2016

Pour toi, mon fils, mon bébé

Pour toi, mon fils, mon bébé
Un poème de DOMINIQUE ELVIRA 

Image & poème d'une mère a son fils
Toi, mon fils, mon bébé, 
Tu es arrivé sans crier gare, 
Un beau mois d'octobre, je t'ai donné la vie. 
Personne n'y croyait, seule moi, 
Je t'attendais avec impatience.
Ton père et moi, à cette époque,
Nous ne vivions pas ensemble.
Il n'a pas réagi de suite à ta venue au monde,
Tu es mon dernier bébé, et tu le resteras toujours.

J'ai crié au monde entier, fort, qu'au grand jamais, je te gardais.
Que même seule, j'affronterai la joie de te mettre au monde,
Les barrières de la vie,
De te dorloter, de te câliner, de te tenir dans mes bras,
De t'embrasser chaque jour.
Tu es mon superbe bébé, et tu le resteras toute ta vie.
Pas un jour, je n'ai regretté ta venue.
Pas une fois, je ne reviendrai en arrière.

Toi, mon fils, mon bébé,
Je sais que tu as souffert de ce manque de présence, d'amour, de ton père, 
Pour lui la vie, n'était que les copains, l'alcool.
La vie n'a pas été toujours rose pour toi, ta soeur, tes frères.
Je faisais tout pour vous protéger, mais hélas....
Je ne pouvais me battre contre des paroles qui détruisent,
Ni les escapades, ni les saouleries, ni les copains.
Je me battais pour toi, pour vous.
Mais un jour, j'ai décidé de partir, fuir ce calvaire.

Toi, mon fils, mon bébé,
Nous sommes tous partis,
Loin des tourments, j'ai tourné la page.
J'ai essayé de survivre.
Tu étais un enfant qui ne demandait jamais rien.
Tu te contentais de peu.
Tu adorais le football, tu as tout donné pour être le meilleur.
Tu n'étais jamais content de toi.
Pour toi, c'était tout bon ou tout mauvais.

Toi, mon fils, mon bébé,
Tu as deux facettes opposées.
Au fil des années tu t'es affirmé.
Tu as ton caractère.
Nous n'avons pas toujours été d'accord.
Je n'acceptais pas tes sorties, tes jeux inlassables sur internet,
Tes nuits blanches, tes reproches, 
Ton manque de travail à l'école.
Pourtant, tu as réussi tes examens.

Toi, mon fils, mon bébé,
Je suis fière de toi.
Je t'ai donné toute ma vie, mes rêves, mes angoisses.
Pour toi, j'aurai voulu déplacer les montagnes.
Pas un jour, je n'ai cessé de t'aimer.
Lorsque j'ai baissé les bras,
Tu as été là pour moi,
Tu as sauvé ma vie, à maintes reprises,
Tu m'as souvent remise en question.
Tu m'as fait voir la réalité de la vie.
Tu m'as bousculée pour me sortir de ma torpeur,
de mes actes, et me mettre face à la réalité.

Toi, mon fils, mon bébé,
Je te sentais malheureux, de me voir ainsi.
Tu m'as donné un but à ma vie,
Pour toi, je me battrais encore et encore.
Tu as toujours été là pour moi ;
Grandir, n'est pas toujours facile.
Tu as au fond de toi, une grande douceur.
Tu n'es jamais content de toi.
Tes larmes me font tressaillir.

Toi, mon fils, mon bébé,
Il faut dire que tes incertitudes, tes insécurités t'angoissent.
Tu te poses souvent la question, comment m'épanouir, être moi ?
Tu me reproches de te laisser de côté,
De ne pas être forte pour t'interdire ta façon d'agir,
De ne pas te punir, de ne pas m'occuper de toi,
De ne pas t'acheter des vêtements, des jeux toute l'année,
Que pour les noëls, les rentrées scolaires, ton anniversaire.

Toi, mon fils, mon bébé;
Je ne pouvais pas être sévère,
J'aurais voulu être une amie, et une mère pour toi.
J'aurais aimé te parler, te dire combien je t'aime,
Combien je tiens à toi,
Que je suis heureuse de t'avoir,
Que tu es mon bébé, mon bébé potelé, mon amour de bébé.
Combien de fois, j'ai eu des remords,
Souvent, je me suis assisse auprès de toi, lorsque tu dormais.
Je me sentais coupable,
Les remords me secouaient.

Toi, mon fils, mon bébé,
Parfois, nous nous querellions,
Tu m'envoyais à la figure, toutes mes fautes, tes reproches.
Et aussitôt, tu me prenais dans tes bras,
Pour me cajoler, pour t'excuser,
Pour me dire que tu m'aimais sincèrement,
Que tu regrettais tes paroles.
J'ai pleuré dans tes bras,
Tu m'as réconfortée,
Tu m'as donné ta tendresse, ton amour.

Toi, mon fils, mon bébé,
Tu voulais que je sois ferme avec toi,
Tu voulais te sentir plus en sécurité,
Tu n'aimes pas que je te dise tes erreurs,
Tu as l'impression que ce sont tes péchés,
Et cela te fausse le sens de tes valeurs.
Tu n'aimes pas que je te répète toujours la même chose.
Tu me dis parfois que tu me haïs,
Je ne suis pas fâchée, je te comprends.

Toi, mon fils, mon bébé,
Tu fais souvent la sourde oreille,
Tu fais des promesses et moi aussi.
Mais souvent nous les brisons.
N'oublie pas que je n'arrive pas à m'exprimer, comme je le voudrais, face à toi.
J'ai peur face à toi, car je n'arrive pas à trouver le bon fil,
Pour te dire que je suis désolée.
Je ne t'ai jamais menti, ni raconté de mensonge.
Je perds confiance souvent en moi,
Je veux par contre que tu sois toi-même.

Toi, mon fils, mon bébé,
Tu es parti loin de moi,
Pour vivre ta propre vie,
Pour trouver ta place, 
Je sais que tu me manques, un peu plus chaque jour,
Mais tu dois suivre ta voie,
Et continuer seul ton chemin,
Tu resteras mon fils, mon bébé,
Pour toi, je serai toujours là,
Pour t'écouter, te consoler, t'aider.
Mes bras sont grands ouverts,
Pour te tenir dans mes bras, te cajoler.
Toi, mon fils, mon bébé.
Modvareil © 2016

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