Je dois partir mon Amour

Je dois partir mon Amour et m'arracher à Nous

comme toutes les fois , mon cœur se noie dans mes larmes

j'emmène avec moi tous nos sourires ,nos rires, nos baisers, nos caresses

je garde précieusement en moi tous tes mots murmurés , tous tes doux aveux

je laisse pourtant rayonner en moi ce grand amour que l'on partage

mais il me manque Toi ! tout Toi.... 

je dois partir mon Amour, ma vie avait si froid

Mes nuits étaient si sombres

Mes journées sans saveur,

Pas de mots pour embellir le présent

Pas d’aveux pour bouleverser mon cœur

Pas de caresses pour réchauffer mon corps

Pas de baisers pour donner le frisson

Rien de tout ça ne venait combler mes instants si vides !

Mais à présent, il y a Toi ; il y a tout Toi...

je dois partir mon Amour, tu es un regard, tu es un manque, pastille de miel, caressant mes lèvres.

Sur me désirs, et mes tourments, tu es léché de soleil,

Comme un amant., tu es fièvre de mon corps,

Tu es caresse au goût de lait, souffle d'air, tremblant sous mes doigts.

Sur ma peau nue,

Et mes secrets,

Tu es la bouche qui court,

A souhait.

Ce n'est pas de l'amour. Non, je dois partir mon amour, c'est bien plus fort, terriblement plus intime, plus secret. Les autres sous nos pieds, je bois cette formule au sein de ta vie. Inutile d'imaginer, tout est là dans nos mains, le reste caché sous nos paupières. Le noir est leur désespoir, le notre, ardent désir qui s'annonce. Ils se cachent dans l'eau, honteux de ne pas savoir faire vibrer leurs corps. Nos membres léchés du plaisir flottent nus sur l'onde de la mer. Ils baissent les yeux et ne croient plus en rien, nos corps s'encastrent et dansent à volonté sur les draps de demain. Nos langues ne savent pas réfléchir, elles caressent nos lèvres, complices rouges de nos sangs. Ils ne savent pas rêver, ils prient, sous la peur de mourir. Dans leurs pupilles, déjà, la poussière jaune du néant. Et nos doigts se tordent sous l'ivresse du matin, nos ventres bavent, nos chairs fabriquent à souhait le miel de l'extase, nos sexes se hissent, rouges et fiers dans le ciel bleu de la liberté.