Près de la fenêtre de ma chambre,
Par un ciel morne, froid et pluvieux,
D'un mois de Mars plein d'ombres
Pareilles aux pleurs des malheureux.
J'attendais impatient une jolie femme
Qui a délaissé et oublié sa poupée. Allons
Elle arrive, j'étais près de lui dire : Madame,
Ferme tes yeux, j'ai attendu longtemps.
Ton ange est ici pour te bercer lui-même
Il va déboutonner ta robe étroite d'enfant,
Viens au cou de ton amoureux blême !
C'est avec ta chaleur que je me défends.
Je te serre et je m’abandonne à ta douceur,
Tu m'inspires et le rythme et la cadence,
D'un refrain et la tendresse d'un valseur,
Et te sentir dans mes bras, à la danse.
Je reste immobile devant tes seins durs
Je t'imaginais comme femme nue
J'entrevoyais sous le tissu rayé bleu azur
Ton corps de vingt ans.Ta poitrine ingénue.
Dans le bonheur je te tenais par la taille
Et trop nerveux je sculptais ta draperie
Ta pudeur et la mienne se chamaillent
Avec une franche et réelle gaucherie.
Oui, je sais que tu es la plus belle,
La reine de cet univers, je le sais ;
Et même vaincu je me sens rebelle,
Un rebelle, qui n’abandonne jamais.
C'est qu'en te regardant j'ai succombé
Enfin ! Tu verras cette nuit par toi-même,
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