Le résumé :
Joli temps aujourd’hui pour faire l’amour…ciel bleu, lumineux. Peut-être un peu frais mais bon, 37°2 ailleurs…
Printemps
Écrit par Zélia
L'effet du printemps |
Aujourd’hui je me sens en vie, pleine de vie, d’envies…de textures, d’odeurs, de goûts…
D’humus, de feuilles séchées, de mousse humide et douce, de tronc d’arbre rugueux, de bourgeons turgescents, d’herbe verte et tendre, de jonquilles prêtes à éclore…Une bergeronnette vient jouer l’intruse. Une pierre creuse le dos, une branche sous la tête, une autre plus tendre s’immisçant… Elle cherche son chemin vers de plus chaudes vallées, ouvertes et accueillantes…
Les lèvres sur la peau si douce, symétrie, haut et bas, se fondre l’un dans l’autre, mélanger les fluides, comme soudés. Un soupir s’échappe, un gémissement presque déjà, les corps se frottent, s’imbriquent, font reconnaissance. Les bras se tendent et s’accrochent à ce qu’ils peuvent, autrement dit, les ongles griffent le tronc de l’arbre et s’agrippent finalement à une racine.
Ses fesses amortissent les coups de boutoir qui la transpercent délicieusement, les paupières se ferment, mi closes, une lèvre est mordue. Les mains lâchent la racine, battent un peu l’air comme perdues, l’esprit les guidant d’habitude étant pour le coup ailleurs, moment suspendu…elles rencontrent enfin la chair tendre et s’y enfoncent un peu, renforçant le mouvement, aller et venir, aller et venir, aller et…
La peau sous ses dents, elle sent la vie battre dans sa gorge, elle embrasse, retient ce désir de mordre devenu instinct. Tout soudain s’accélère : mains, bouches, sexes, lèvres, tout comme un seul homme, pompant, aspirant, retenant, son être entier concentré en un seul point, elle n’était plus que sensation, sensualité, sexualité, objet de plaisirs, chaque centimètre de sa peau réclamant la sienne.
Soudain, elle ne semble plus être, comme morte à soi-même, son esprit expulsé hors d’elle, il atteint le niveau 5, celui au-delà duquel le plaisir ne s’arrête plus…Il se perd, le récupérera-t-elle ou restera-t-il là-haut, comme ses toxicos en overdose qui ne redescendent plus des paradis artificiels…
Brutalement, la volonté fait son oeuvre, l’âme réintègre douloureusement son enveloppe de chair, comme un flash back, mais elle se souvient de tout.
La vie qui lui reste ne sera plus désormais qu’une quête de ce voyage avec lui.
Le Copyright © Zélia
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