vendredi 25 novembre 2016

A l'abri d'une ombrelle

Duo de plumes Danièle LABRANCHE - Pierre-Jean BOUTET

A l'abri d'une ombrelle,
L'aube avait commencé à se teinter d'automne,
Un brouillard par instant faisait comme un rideau,
Déjà dans le lointain on entendait les hommes,
Qui chantaient dans les vignes et jouaient du ciseau.
Et puis au fil des heures, la tiédeur s'installait,
Le soleil projetait une douce chaleur ,
Duo de plumes Danièle LABRANCHE - Pierre-Jean BOUTET  A l'abri d'une ombrelle
Et c'est ce moment là, qu'alors je choisissais,
Pour faire une balade dans des lieux enchanteurs.
Par un sentier discret dont j'avais le secret,
Il m'arrivait souvent d'aller perdre mon âme,
Aux abords d'un ruisseau que j'aimais voir couler,
Dont les oiseaux siffleurs enjolivaient le charme.
Jamais âme qui vive n'a croisé mon regard,
Pourtant ce matin là il y eût dans le silence,
Un léger bruit de pas, des brindilles qui dansent,
Je te vis derrière moi, à la main ta guitare.
Un peu dépenaillé, les cheveux en bataille,
Tu te tenais penché, aux lèvres un air canaille,
Tu m'as dit, ''mais que cherchez- vous là ô jolie demoiselle,
Etes-vous égarée, quelle jolie ombrelle !
Le soleil tape fort prêtez-la moi ma belle,
Moi avec ma guitare je fais des ritournelles,
Passons donc un moment sur la berge si verte,
Vivons ces sensations par le hasard offertes''.
Pouvais-je résister à la charmante invite,
Le garçon est aimable, il a bonne conduite,
Nous nous sommes assis par force un peu serrés,
A cause de l'ombrelle, car étroite elle était.
La musique nous berce au point que l'on balance,
Je me sentais si bien et aussi en confiance,
Et quand il s'est penché, sur moi c'est sans surprise,
Que je sentis ma bouche par ses deux lèvres prise.
J'ai vu dans son regard une ombre de tendresse,
Sa main s'est égarée au hasard de mes tresses,
Qu'il a su dénouer, sur le sol étaler,
Pour faire un oreiller de mes cheveux défaits.
Son souffle dans mon cou, ses baisers sur mes joues,
Je me suis réfugiée dans ses bras enserrée,
Et j'ai senti soudain filer mon insouciance,
Glisser entre ses mains le manteau de l'enfance.
La suite de l'histoire elle est hélas connue,
Le gentil troubadour, le si bel inconnu,
S'est éloigné bien vite à la tombée du jour,
Ne me laissant de lui que l'ombre de l'amour.
Et à l'été suivant quand mûrissent les blés,
C'est un prince mignon, un tendre nouveau-né,
Qui occupe mes bras sous la petite ombrelle,
Chagrin et nostalgie s'envolent à tire-d'aile.

Pierre-Jean BOUTET et Danièle LABRANCHE

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