De mes désirs secrets je n'ai rien à redire
Ils prennent pas sur moi et adieu ma raison !
Seuls les mots les plus doux me glissent des soupirs
Et les gestes d'amour nourrissent mes passions.
Le vieux salon est là, aux couleurs d'Aubusson,
Le feuillage a vieilli. Et c'est sur cette bergère
Que la marquise connut, de même que sa lingère,
Les tourments et remords de son voisin baron.
Quand je passe les portes de cette enfilade
Je suis comme les perles sur un collier d'argent.
Tous ces lambris d'hier ont entendu mes gens
Et le trouble des corps après la promenade...
Je passe un peu ma main sur l'antique velours
Et frissonne d'entendre tous les bruits interdits...
Tout cela est en moi : le silence est fini !
Ce n’était que par pur hasard que j’avais découvert cette jeune géographe parisienne de près de trente ans qui s’adonnait, pendant ses heures vacantes, à cultiver les muses. Et dès le premier contact et la lecture de quelques échantillons de sa poésie, j’ai compris que j’ai affaire non seulement à un talent en éclosion mais surtout à une expérience réellement singulière et unique en son genre. Néanmoins, il est un peu tôt de parler de cette expérience dans sa totalité pour en dégager les traits les plus saillants. Et il est plus judicieux d’y aller poème par poème avant de tenter un jour de la considérer dans son ensemble.
Dans ce sixième ou septième poème ( vous pouvez trouver les lectures des textes précédents dans ce blog), l’auteure essaie, sur fond d’aveux et d’introspection personnelle très spontanée, de brosser, en quelques vers, son autoportrait psychologique, un autoportrait à travers lequel elle livre son histoire et laisse paraître ses traits caractériels les plus spécifiques. Et le plus important de ces traits est, sans doute, ce conflit intense entre, d’un côté l’ascendant que la culture médiévale a sur son esprit, du fait du type d’éducation qu’elle a reçue dans son milieu familial issu de l’ancienne noblesse et qui se caractérise par son attrait pour les gestes d’amour, le précieux et le classique ( le vieux salon est là, aux couleurs d'Aubusson - sur cette bergère que la marquise connut, de même que sa lingère, les tourments et remords de son voisin baron - je suis comme les perles sur un collier d’argent) et de l’autre, sa tendance impulsive inexplicable à la rébellion (frissonne d'entendre tous les bruits interdits) et à la libération de ce carcan ancestral. Et c’est là où résident ses secrets les plus intimes et les plus violents (de mes désirs secrets je n'ai rien à redire ils prennent pas sur moi et adieu ma raison ! Seuls les mots les plus doux me glissent des soupirs). Esthétiquement, le fait qu’elle tient jalousement à ses secrets a parsemé son discours de cases vides et de zones d’ombres. Ce qui a contribué à accentuer la poéticité du texte.
Dans ce sixième ou septième poème ( vous pouvez trouver les lectures des textes précédents dans ce blog), l’auteure essaie, sur fond d’aveux et d’introspection personnelle très spontanée, de brosser, en quelques vers, son autoportrait psychologique, un autoportrait à travers lequel elle livre son histoire et laisse paraître ses traits caractériels les plus spécifiques. Et le plus important de ces traits est, sans doute, ce conflit intense entre, d’un côté l’ascendant que la culture médiévale a sur son esprit, du fait du type d’éducation qu’elle a reçue dans son milieu familial issu de l’ancienne noblesse et qui se caractérise par son attrait pour les gestes d’amour, le précieux et le classique ( le vieux salon est là, aux couleurs d'Aubusson - sur cette bergère que la marquise connut, de même que sa lingère, les tourments et remords de son voisin baron - je suis comme les perles sur un collier d’argent) et de l’autre, sa tendance impulsive inexplicable à la rébellion (frissonne d'entendre tous les bruits interdits) et à la libération de ce carcan ancestral. Et c’est là où résident ses secrets les plus intimes et les plus violents (de mes désirs secrets je n'ai rien à redire ils prennent pas sur moi et adieu ma raison ! Seuls les mots les plus doux me glissent des soupirs). Esthétiquement, le fait qu’elle tient jalousement à ses secrets a parsemé son discours de cases vides et de zones d’ombres. Ce qui a contribué à accentuer la poéticité du texte.
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