mardi 24 juin 2014

POEME D'AMITIE 19EME SIECLE

Poème d'amitié 19eme siècle


Quelque recueil des poèmes sur l'amitié en 19ème siècle:
Poème sur l''amitié 19eme siècle

L'amitié.

Toi que d'amour j'aimerais pour la vie
Si pour l'amour tu n'étais sans pitié !
Songes-y bien, près d'aussi belle amie,
Comme d'amour on brûle d'amitié.

De mes transports si ta raison murmure,
Je fais serment d'en cacher la moitié ;
Et je saurai, sans devenir parjure,
Jusqu'au tombeau t'adorer d'amitié.

Frivole amant, je cherchais des amantes ;
Mais je t'ai vue, et j'ai tout oublié.
À les genoux, sur tes lèvres charmantes,
Oh ! laisse-moi m'enivrer d'amitié.
Charles Hubert Millevoye

Cher ami,


Je suis toute émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l'abandon où je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourez bien vite et venez me le
faire oublier. À vous je veux me sou-
mettre entièrement.
Votre poupée
(Correspondance de George Sand à Alfred de Musset.
Conseil de lecture : Lire une ligne sur deux)

Complainte amoureuse


Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez.
Alphonse Allais (1854-1905

L’humilité capucinale


Un capucin de Bourg-en-Bresse,
Dont on allait cloîtrer la nièce,
Prêchait à la grille du chœur,
Et déjà l'ennui de la pièce
Avait endormi l'auditeur.
L'enthousiasme séraphique
Exaltait sa voix et son cœur.
Bientôt on entend l'orateur
S'écrier d'un ton pathétique :
" Ciel ! Jésus-Christ donne la main
A la nièce d'un capucin !
Il l'épouse, elle est sa compagne;
Et par cet hymen, quel honneur !
Je deviens de Dieu mon Sauveur
L'oncle a la mode de Bretagne ! 
Beaumarchais

Après trois ans


Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.

Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.

Les rosés comme avant palpitent; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent.
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.

Même j'ai retrouvé debout la Velléda
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.
Paul Verlaine

Conseil à l'ami.


L'amitié ! quel nom ravissant !
Tout poète, depuis Homère,
Chante l'amitié, la chimère
La plus chère à l'esprit qui sent !

Que ton avis soit caressant,
Ami ; jamais de voix amère :
Sois semblable à la bonne mère,
Grondant son fils et l'embrassant.

Garde qu'un mot aigre, âme aimante,
Ne tombe en l'amitié charmante,
Breuvage dont la douceur plaît.

Souviens-toi que la moindre goutte
D'acide, quand elle y dégoutte,
Fait vite aigrir le plus doux lait !
Évariste Boulay-Paty
(1804-1864) 


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