Hurle par-dessus les toits
Par : +karmanda maghi
Plus rien ne semble m'inspirer à part l'amour...
désolée si j'abuse : rires++ D’une simple amourette
Je ne demande pas si tu m’aimes
Mais offre-moi l’amour débordant d’un regard
Un seul venant de toi est déjà un poème
Invente des mots nouveaux avant qu’il soit trop tard.
Tu avances lentement sans brûler les étapes
Tu glisses à pas de loup et la vie nous échappe
Dans la hâte d’aimer nous occultons les mots
Ils sont pourtant l’écrin du plus beau des joyaux.
Hurle par-dessus les toits quand ton cœur en déborde
Bouscule les non dits ; liée à toi par l’acier ou la corde
Je ne veux échapper ni à ta bouche ni à tes mains
Vois en moi une offrande, une âme et un destin.
Qu’il-est doux de t’aimer quand un seul mot m’apaise
Quand un autre, en suivant, vient attiser les braises
Élans incontrôlés quand la passion submerge
Tu dis n’appartenir qu’à une île encore vierge
Il est vrai qu’avec toi j’efface le passé,
Pour la première fois, j’ai conscience d’aimer
Et comme tous les amants surpris au pas du jour
Dans tes bras nous allons réinventer l’amour.
Un souffle passager soulève des tempêtes
Que sais-tu du futur de l’instant partagé ?
Car l’amour se cultive en mots édulcorés
Qui transforment en joyau une simple amourette.
Ce poème pose au lecteur qui connaît même globalement les écrits précédents de son auteure un problème initial qu’il doit résoudre au préalable sous peine de ne pouvoir avancer dans sa tentative de saisir les véritables visées du texte. En effet, la stratégie qu’adopte cette poétesse dans presque la totalité de ses poèmes consiste à endosser, à la manière des acteurs, un personnage masculin ou féminin et parler par sa voix. Ce qui laisse l’essentiel de la personnalité de l’auteure à l’ombre bien que le choix des personnages et des situations dans lesquelles elle les place révèlent quelque peu son mode de réflexion et sa vision de l’Autre et du monde.
Dans ce nouveau poème, les quelques lignes introductives veulent apparemment dire le contraire : c’est d’elle-même que la poétesse parle et non d’une autre. Adoptons sans discussion cette acception et passons au contenu. A ce niveau, le poème dont il est ici question est thématiquement un poème à thèse. Et cette thèse est qu’un amour ne doit jamais être dissimulé, quelles que soient les pressions et d’où qu’elles puissent venir et qu'il faut l’exprimer aussi bien implicitement par le regard qu’explicitement par le langage. Et l’auteure va loin dans l’apologie de cette idée jusqu’à présenter l’amour déclaré à haute voix comme un amour sublime, puissant et bouleversant en l’absence duquel nul ne peut éprouver le bonheur, la quête de tout humain sur cette terre.
Une philosophie à respecter en elle-même mais combien de personnes ont le courage de le faire ? Sans compter les sociétés où l’amour est entouré d’idées préconçues et de tabous. Mais le plus important pour nous ici est de savoir si la poétesse nous expose une idée à laquelle elle croit vraiment ou elle ne fait que jouer la comédie comme elle en a l’habitude de faire .
Sur le plan de la forme, le poème a été embelli par l’usage massif des hyperboles qui accompagnent le lecteur du début jusqu’à la fin .
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