Poème du jour :
MON TROISIÈME ŒIL AIME
Mes deux yeux ont mal
De voir des choses infernales...
Endiablées et redoutables
Mes oreilles," ailes ",
Avec mon troisième œil
Sont plutôt dans l'accueil,
Du ravissant...
D’une lune ronde dorée
D’un soleil digne de sa chaleur
D’un ciel qui déborde de ses étoiles,
D'une mer qui aime ses vagues..
D'une nuit qui au jour dit oui..
De secondes éternelles de la vie, et
D’une aurore qui ne se doute jamais
Alors,
Pour ne plus être témoin du hideux
Et du vilain
Je mets, tout le tout de coté
Et m'enfuis,
Dans un profond sommeil
De mon âme,
Pour la reposer...
Au-delà de la nuit...
Droit d'auteur réservé à Iman Omar © le 06-07-2014
Depuis quelques mois, la poétesse peintre américaine d’origine égyptienne Iman Omar ne passe que rarement dans cette rubrique quotidienne. Et la cause est qu’elle s’est tournée presque totalement vers l’écriture des haïkus et autres poèmes de très petite taille, ce qui n’offre pratiquement pas la matière suffisante pour écrire un article critique. Cette fois et contre toute attente, elle est revenue à la forme poétique qu’elle affectionnait : le poème de taille moyenne, nous offrant ainsi l’occasion de la lire de nouveau dans notre rubrique.
Ce poème s’inscrit totalement dans l’orientation intellectuelle de son auteure qui est infiniment optimiste et s’attache éperdument à tout ce qui est positif et beau, que ce soit dans son environnement restreint que dans l’univers. Et une telle orientation implique conséquemment une aversion totale à l’égard des contraires de ces deux idéaux c.à.d tous les aspects négatifs et laids de l’existence. Il s’agit, en somme, d’une philosophie s’apparentant quelque peu à celle de Leibnitz, à la différence que ce philosophe pense que « le mal, la douleur, l’inquiétude, sont autant de conditions du bien et autant de raccourcis vers une plus grande perfection ». Ce qui n’est pas le cas de notre poétesse qui affiche son refus catégorique et son dégoût total vis-à-vis des maux du monde.
Une autre particularité est à remarquer dans la philosophe de l’auteure, c’est son hypersensibilité romantique qui la pousse à fuir les misères de ce bas-monde au lieu de leur faire face. Et cette fuite se produit simultanément dans deux directions :
- En arrière vers l’univers interne du Moi (m'enfuis, dans un profond sommeil de mon âme, pour la reposer).
- En avant vers les sous-éléments beaux de la nature (lune ronde dorée - soleil digne de sa chaleur - ciel qui déborde de ses étoiles - mer qui aime ses vagues- nuit qui au jour dit oui- secondes éternelles de la vie - aurore qui ne se doute jamais…).
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