Le vent tourbillonne,siffle et rabat les volets,
Courbe les roseaux comme une chevelure
Le bruit pareil aux vagues rouleuses de galets
Monte dans mon salon comme un murmure.
Le silence règne, même si le vent au couloir
Pleure et tient à emporter les persiennes faciles,
Mais les vitres en cristal tout comme mon miroir
Résistent et restent des heures immobiles.
C'est la morne saison, pas trop féconde,
C'est mon avis, et je le présente à ma façon,
Car les périodes façonnent ce vaste monde
Et font apparaître en nous de gros frissons.
Devant ma cheminée près du feu qui meurt,
Je respire et j'aspire et transpire l'air vif,
Dehors l'orage gronde et fait vraiment peur
Me laissant sans voix, hagard et pensif.
Tout le monde dépose masque et fardeaux,
Quand il s'agit d'une pluvieuse journée
L'âme flotte avec les plis de mes rideaux
La neige aussi nous montre son bout de nez.
Pour avoir sa part de cafard en cet instant
Lorsque le corps éclate, ruisselle et flamboie
Trop ivre d'un bon vin de la terre, et laissant
L'esprit cumuler en parallèle craintes et foi.
Copyright © Med Riahi |
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