poème d'amour 204: madame

 madame !

J'aimerais vous dire combien vous êtes belle
Mais j'imagine que toutes ces années écoulées
Les hommes, friands de vos charmes sensuels
Et de vos courbes, vous l'ont tellement rabâché

Madame je suis bien jeune, comparé à vous
Vous l'aurez d'ailleurs aisément remarqué
Mais je saurai me montrer bien doux
Si cette vétille, vous voulez bien l'oublier

Sachez que notre différence d'âge bien visible
N'est point une barrière à mes yeux, madame
Ce n'est qu'un détail que je trouve bien risible
Car quand je vous regarde, je vois votre âme

Oui, voyez-vous donc, l'âge n'est qu'un chiffre :
Quand on n'y pense pas, ça ne compte pas
Je vous chanterais bien mon amour avec un fifre
Mais êtes-vous de celles que l'on charme comme ça ?

Madame, je vous offre la rare opportunité de vivre
Les plus belles folies qui soient avec l'expérience
Que vous avez aujourd'hui, quand on y pense

Alors, ma chère, venez que je vous enivre
Avec ces plaisirs auxquels vous pensiez ne plus
Avoir droit. L'élixir n'attend que d'être bu

Je vous ferai découvrir ces endroits sensibles
De votre corps que vous n'imaginiez même pas l'être
Laissez-vous entièrement devenir la cible
Des mes assauts étourdissants sur votre être

Je vous apporte sur un plateau ces plaisirs
Que vous regardiez de loin sans vous y oser
Je veux devenir l'instigateur de vos désirs

Le mur de soie ouaté où, après l'euphorie
Vous viendrez entièrement vous écraser
Vous disparaîtrez dans mes bras, vers l'infini

Vos légères rides m'apprennent que vous avez
Toujours été une femme d'une humeur joyeuse
Alors pourquoi vous priveriez vous d'être heureuse
Simplement parce que vous êtes plus âgée ?

Une femme telle que vous a déjà dû tout entendre
Sur sa beauté captivante et ses formes idylliques
Donc, faire mieux, comment pourrais-je le prétendre ?
Sachez juste que je vous veux, pour un voyage mythique