Mes enfants, mes petits enfants...
Par : DOMINIQUE ELVIRA
Lettres ouvertes à mes ... |
La vérité, vous la détenez au fond de vous,
Vos pères la connaissent aussi, mais ils ne veulent pas la regarder en face,
Et rejettent le plus souvent la faute sur moi.
Si j'écris ces livres pour vous, c'est aussi pour moi-même, pour essayer de me libérer de cet enfer que j'endure depuis des années, qui me suit depuis toujours pas à pas.
Je vis et me bats à chaque instant de ma vie pour vous mes enfants, petits-enfants.
Je vous aimes plus que tout au monde.
Vous êtes ma passion, mon bonheur, ma joie de vivre, ma raison d'exister, ma plus belle réussite.
En une phrase tout simplement ma raison d'être.
J'aimerais revenir en arrière, arrêter le temps qui passe, corriger mes erreurs pour vous donner une vie meilleure, sans tourment.
Malheureusement, le passé est là, et je ne peux le changer.
J'ai toujours essayé de regarder avec mon cœur, de tendre la main, sourire, dire un mot d'amour. Je pensais que c'était les bases pour vivre dans un monde meilleur. Mais le monde est devenu froid, cruel, personne ne se retourne pour vous aider, personne ne vous ouvre son cœur, ses émotions, ses sentiments, ni te rassurer, ni vous montrer l'amour.
J'ai essayé de sourire, même si je ne pouvais pas, même si j'étais triste, malheureuse, mal dans ma peau. Je vous ai consolé, malgré que parfois moi aussi j'avais besoin de consolation. Je devais être forte, même lorsque je baissais les bras, que mes forces m'abandonnais. J'ai ri avec quand mes larmes me montaient aux yeux. J'ai travaillé dur, même malade, fatiguée, au bout du rouleau.
J'ai toujours essayé d'être présente, prête malgré mes problèmes, ma souffrance intérieure.
Le pire des sentiments que je ressens est de me rendre compte que j'ai essayé de faire de mon mieux. Malheureusement, il n'y a pas d'école pour apprendre le métier de mère.
Pour moi, vous resterez à jamais mes bébés. Je vous ai porté en moi, vous êtes ma chair.
J'ai eu souvent envie de tout plaquer, de partir. Vous avez été ma force de surmonter.
Ma vengeance a été face aux autres de reprendre le dessus, de réussir, et surtout de pas leur montrer le plaisir de me voir souffrir.
Je me suis souvent réfugiée derrière un mur pour me protéger, penser assise dans un coin aux choses de ma vie, de faire autour de moi un silence, afin de m'imaginer une vie autrement.
J'ai souffert pour vous, afin de vous protéger car mon amour pour vous est intense. Pourtant l'amour, le vrai amour ne fait pas souffrir, ne blesse pas, ni ne déçoit .
Une mère parfaite n'existe pas, ne la cherchez pas, simplement si vous m'aimez, vous pourrez reconnaître dans mes sourires, mes mots, mes gestes toutes ces années ma valeur et vous saurez au fond de votre cœur que vous me respectez en tant que mère.
Il faut savoir que j'ai toujours été sincère avec tout le monde, et ouvert mon cœur, mes bras pour aider à l'infini, j'ai fait trop confiance, j'ai donné sans compter, et en retour, une médaille appelée «trop bonne – trop conne ».
Je peux vous assurer que toute cette misère je la porte au dessus de ma tête, comme un fardeau. J'ai réussi à pardonner à tout le monde, c'est la plus grande preuve d'amour que je peux vous apprendre. Savoir pardonner dans la vie est la plus grande forme d'amour, il faut une grande force de caractère pour lire au fond de soi et accepter son passé pour réussir à passer au-dessus de tout une vie de tourments.
En ce jour, à l'aube de mes soixante ans, je vous dis merci d'avoir été souvent là dans les moments difficiles, de m'avoir soutenue, de m'avoir accompagner sur ce long chemin chacun à votre manière.
Mais une chose que vous ne pourrez jamais me reprocher c'est l'amour que j'ai pour vous.
Je vous aime,
Vous mes êtres chers à ma vie,
Mes amours,
Mes enfants,
Mes petits-enfants.
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